sens047La première étape du processus cognitif, qui favorisera l’apprentissage, est la perception. Elle consiste à percevoir l’information pertinente liée aux différents savoirs que le formateur veut faire apprendre et que l’apprenant pourra et devra traiter pour apprendre. D’un point de vue didactique, cette étape devrait permettre l’acquisition des connaissances liées aux savoirs afin d’amener l’apprenant à vouloir s’en construire des représentations fonctionnelles sur la base des savoirs et des contextes mis en place par la stratégie didactique du formateur.
La didactique liée à la formation se préoccupe surtout de la qualité de la transmission des informations, alors que la didactique orientée vers l’apprentissage s’intéresse particulièrement, entre autres, à la qualité de la perception par l’apprenant de ces mêmes informations.
Comme l’apprentissage implique que ce soit l’apprenant lui-même qui perçoive (action consciente), la qualité de cette perception sera nécessairement conditionnée par l’état mental de l’apprenant, la perceptibilité des savoirs et la façon dont le contexte de formation le dispose.
La disponibilité, l’acuité et la variété des sens qui seront sollicités à cette étape du processus cognitif conditionneront la qualité, la pertinence et la quantité de l’information perçue et stockée dans les mémoires, la qualité étant liée à l’évocation et l’activation, donc au traitement des connaissances, et la pertinence et la quantité étant liée au sens, donc à l’établissement de liens possibles. Outre le niveau de disponibilité et de perceptibilité de l’information, un autre facteur influence l’information déversée dans les mémoires. Il s’agit de l’état mental de l’individu. En effet, au moment de la perception, le cerveau joue également un rôle que l’on ne peut conditionnermais que l’on se doit de considérer, ne serait-ce que pour tenter de le disposer.
L’environnement, le contexte d’apprentissage, les préoccupations et les préconceptions de l’apprenant agissent directement sur certaines parties (fonctions) du cerveau. C’est ainsi que les parties (fonctions) reptiliennes et limbiques du cerveau de l’individu risquent d’affecter l’objectivité de l’information perçue par les sens dépendamment, entre autres, des émotions que pourraient engendrer, chez l’individu, l’environnement, le contexte ou l’information elle même ainsi que leurs conséquences éventuelles. Il pourrait donc y avoir un écart plus ou moins important entre l’information disponible et l’information perçue et rendue accessible pour fin de traitement par l’apprenant au niveau du cortex.