C
CADRE D’ÉLABORATION DE PROGRAMME
Les programmes d’études professionnelles et techniques sont développés par l’approche dite «par compétences», selon un processus aux multiples étapes, faisant appel à un grand nombre de collaborateurs des milieux du travail et de l’enseignement, afin d’assurer leur pertinence, leur cohérence, leur faisabilité et leur adéquation avec les besoins du monde du travail. Les programmes élaborés par le MELS sont ceux sanctionnés par les D.E.P., A.S.P. et D.E.C. Les autres programmes (visant l’A.F.P. ou l’A.E.C.) sont élaborés par les établissements. (MELS, 2005)
CAPACITÉ DURABLE
Disposition acquise d’une personne à pouvoir faire quelque chose et à pouvoir l’adapter dans de multiples contextes.
CARACTÉRISTIQUE D’UN CONCEPT
Identifie l’aspect unique du concept à partir de l’identification de ce qui le distingue des autres.
CARNET D’ACCÈS À LA PROFESSION
Document qui accompagne le candidat tout au long de sa période d’apprentissage et qui collige les prescriptions pour accéder à la profession. Trois types de prescription se présenteront à lui. La première est la réussite des critères de chacune des tâches du programme. La deuxième constitue le résultat critérié de ses activités avec le formateur ou avec un ou des accompagnateur(s) en entreprise. Troisièmement, le résultat de ses épreuves de qualification pour l’accès aux activités du cours, accès aux pratiques en milieu contrôlé, accès aux stages et accès au diplôme. Les résultats sont signés par la personne qui a la responsabilité de l’évaluation selon les éventualités.
CATALYSEUR
C’est un personnage fictif et didactique, personnifié par l’accompagnateur, qui par sa présence, dans une situation d’apprentissage ou de travail, provoque ou accélère une réaction réflexive en lien avec le processus d’apprentissage et/ou le développement de la compétence des apprenants.
Caractéristiques :
- Le catalyseur est pertinent lors de situations d’apprentissage qui confronte l’apprenant à ses croyances, ses attitudes, ses pratiques ou son vécu.
- Le profil professionnel du catalyseur doit être construite par les participants. C’est le personnage didactique des acteurs.
- Le catalyseur doit être facilement identifiable par l’apprenant et par le formateur.
CHERCHER
S’efforcer de trouver de l’information, une solution, des données, une procédure ou une instruction.
CHRONOGRAMME
Représentation graphique des activités d’enseignement/apprentissage qui évoluent dans le temps.
CIRCONSTANCES
Ce qui caractérise une situation. Elle doit être considérée pour qu’un apprenant soit en mesure d’atteindre le résultat attendu de son activité.
Elles sont des particularités qui font en sorte de rendre spécifique à un moment, un endroit et un lieu chacun des éléments d’une situation. Cette spécificité nécessite que l’apprenant adapte la manière de réaliser sa tâche pour être ainsi en mesure d’atteindre le résultat attendu de son activité.
CLASSE
Espace aménagé de manière à faciliter l’acquisition de notions abstraites ou le développement de perceptions ou d’attitudes. (D.G.F.P.T. MEQ, 1995)
CLIMAT
Ambiance qui reflète le mieux les conditions de la situation de travail et favorisent l’apprentissage. Le climat est produit par la situation et les contextes ou se dérouleront les actions. Il devrait susciter l’adhésion de l’apprenant, donner du sens, amener à réfléchir, mobiliser les efforts et donner confiance.
COGNITION
Processus par lequel une personne acquiert une connaissance.
COMMUNICATION
Savoir-être qui se manifeste par la capacité d’utiliser un style, un ton et une terminologie adaptés à la personne et aux circonstances.
COMMUNIQUER
Faire connaître une information.
COMPAGNON
Une personne qui a terminé son apprentissage et qui est réputée qualifiée.
COMPÉTENCE
Pouvoir d’agir, de réussir et de progresser qui permet de réaliser adéquatement des tâches ou des activités de travail et qui se fonde sur un ensemble organisé de savoirs. (MEQ, 2001)
Pour développer une compétence, les ressources internes et externes sont essentielles et ont une influence au regard de la qualité de la formation. (MELS, 2005)
Une compétence sera définie comme un ensemble de savoirs, de savoir-faire et de savoir-être qui sont activés lors de l’accomplissement d’une tâche donnée. (Brien, 1994)
Les capacités et les connaissances nécessaires à la résolution de la situation problème constituent la compétence. (Gillet, 1997)
COMPÉTENCE PROFESSIONNELLE
Disposition à mobiliser ses ressources dans le but de résoudre des problèmes liés à des événements prévisibles ou fortuits dans un contexte professionnel.
Ensemble reconnu, éprouvé et intégré de représentations et de ressources (savoir, savoir-être et savoir-faire) mobilisées par une personne (opérations mentales) dans divers contextes. (Inspiré de Le Boterf, (1994) et de Boudreault (2004)). La compétence s’associe plus au processus qu’au résultat, dans le sens d’agir avec compétence plutôt que d’avoir une compétence.
Caractéristiques de la compétence :
- L’accent est mis sur la personne.
- La compétence est celle d’un individu.
- La compétence est plus large que le seul savoir ou savoir-faire. Elle mobilise « l’intelligence » et « l’initiative ».
- Il n’existe pas de compétence détachée de l’action.
- Les différents éléments de la compétence se développent dans une confrontation à l’action. Celle-ci est donc en permanence adaptée au contexte dans lequel vit l’individu qui possède la compétence.
COMPÉTENT
Personne qui agit en mobilisant les ressources nécessaires dans le but d’adapter ses pratiques dans des contextes professionnels variés.
COMPORTEMENT
Manifestation de l’intégration des savoirs, savoir-faire et savoir-être dans un contexte déterminé.
Manière de se comporter, de se conduire, d’agir.
COMPORTEMENT PROFESSIONNEL
Manifestation de l’intégration des savoirs, savoir-faire et savoir-être dans la réalisation d’une tâche dans un contexte professionnel.
COMPRENDRE
Se rendre compte du sens en se construisant des représentations.
CONCEPT
Support aux opérations mentales. Il exprime la représentation que l’on a d’une idée, d’un mot, d’une pensée ou d’un phénomène dans un contexte donné. (Exemple : Apprendre, table, apprenant, livre, atelier, dans une classe, etc.)
Un concept comporte un mot pour l’identifier, une définition pour en comprendre la signification, un contexte pour faire les liens avec le sens et la pertinence, et une représentation pour pouvoir le percevoir et ainsi l’encoder pour en faciliter le traitement.
CONCEPT ABSTRAIT
Mot utilisé dans un contexte spécifique pour représenter une idée particulière ou une façon de raisonner qui ne fait pas référence à des objets du monde réel (exemples : compétence, savoir, compétent, réussite, comprendre, raisonner, apprendre, etc.).
CONCEPT ATTRIBUT
Concepts utilisés pour expliquer un premier concept.
CONCEPT CLÉ
Le concept clé est un concept de base au sein duquel peuvent s’organiser une foule d’autres concepts. (Saadani et Bertrand-Gastaldy, 2000)
Ils constituent une catégorie de savoirs à apprendre […]. Ils donnent accès à l’objet à apprendre. Ils sont identifiés par un mot qui, dans le contexte exprimé par l’objectif, permet de partager et comprendre la base intégratrice des unités cognitives que l’apprenant devra apprendre pour pouvoir agir en contexte.
CONCEPT CONCRET
Mot utilisé dans un contexte spécifique pour représenter un objet particulier, une action ou un phénomène réel (exemples : clouer, parler, automobile, table, élève, etc.).
CONCEPT D’ANCRAGE
Concept qui fait partie du registre des concepts de l’apprenant.
CONCEPT ÉQUIVOQUE
Mot utilisé dans un contexte spécifique, mais qui n’est pas clair et qui peut être interprété de différentes façons (exemples : correcte, sécurité, respect, autonomie, jugement, etc.).
CONCEPT IMPERCEPTIBLE
Concept concret ou abstrait que les sens ne peuvent percevoir sans assistance (exemples: le système circulatoire d’une personne vivante, les temps d’un moteur à explosion, la confiance chez une personne, une galaxie, la terre, la réfrigération, etc.).
CONCEPT INTÉGRATEUR
Concept de départ d’une carte conceptuelle (exemple : le nom du programme).
CONCEPT ORGANISATEUR
Deuxième niveau de la structure de la carte conceptuelle. Ces concepts organisent la structure de la carte (exemple : les compétences d’un programme).
CONCEPT PERCEPTIBLE
Concept concret que les sens peuvent percevoir (exemples : arbre, table, marteau, tête, visage, etc.).
CONCEPT SIMPLE
Représente le dernier niveau de concepts de la carte conceptuelle. Pour l’enseignant, il représente le concept le plus simple à apprendre.
CONCEPT UNIVOQUE
Mot utilisé dans un contexte spécifique et qui garde le même sens dans des contextes différents. Ce mot ne peut être interprété généralement que d’une seule façon (exemples: prix, taxe, mort, vitesse, temps, heure, santé, loi, règlement, etc.).
CONCEPTION
Une conception renvoie à des processus mentaux non directement observables, mis en œuvre par celui qui agit, apprend. On constate leurs manifestations au niveau des procédures mises en œuvre par l’apprenant. (Aster)
CONCEPTUEL
Qui concerne la représentation que l’on a d’un mot ou d’une idée avec son sens. (Ex. : Quelle est votre représentation conceptuelle de la compétence en formation professionnelle).
CONCEPTUALISATION
Action de donner du sens, d’utiliser et d’organiser des mots, selon un contexte particulier. La conceptualisation est le premier pas vers la compréhension et l’apprentissage.
CONCLURE
Amener le travail à son terme selon les attentes.
CONDITION
État dans lequel se retrouve une personne, une chose.
CONFABULRATION
Pendant le processus de rappel, la mémoire peut inconsciemment fabriquer l’information manquante ou incomplète en sélectionnant l’élément le plus proche. (Sousa, 2002)
CONFLIT COGNITIF
Opposition entre les préconceptions d’une personne en apprentissage par rapport aux comportements professionnels à manifester. Cette opposition a pour conséquence la modification ou le maintien des préconceptions, c’est-à-dire l’adhésion ou non à l’objet de formation.
CONNAISSANCE
Savoir (information), savoir-faire (pratique) et savoir-être (qualité) que l’apprenant doit acquérir pour pouvoir manifester la compétence.
CONNAISSANT
Personne qui manifeste certaines attitudes professionnelles caractéristiques et communique correctement les informations techniques sans toutefois avoir la capacité de réaliser les tâches professionnelles.
CONSCIENCE D’ACCÈS
Sentiment, perception que l’apprenant a de ce qu’il devra faire en se basant sur ses connaissances et ses représentations pour comprendre, raisonner, évaluer et analyser les actions les plus appropriées selon le contexte, les contraintes et l’objectif à atteindre.
CONSCIENCE PHÉNOMÉNALE
Sentiment, perception que l’apprenant a de ce qu’il devra faire en se basant sur sa conviction qu’il peut réaliser l’action parce qu’il l’a déjà fait, qu’il l’a déjà vu faire, qu’il est familier avec le contexte ou qu’il possède une recette pour le faire.
CONSIGNE
Elle indique à l’apprenant les conditions de réalisation de la tâche ou de l’activité d’apprentissage. Elle représente les contraintes que l’apprenant devra gérer pour pouvoir réussir et comprendre l’action que vous lui demandée.
Ce sont des instructions données par l’enseignant à l’apprenant pour encadrer et donner des points de repères tangibles pour réaliser une action conformément aux attentes.
CONSTATER
Prendre conscience d’un phénomène, en reconnaître l’existence et acquiescer à l’interprétation proposée.
CONSTRUCTION
Processus par lequel l’apprenant prend conscience, de ce qu’il faut qu’il mette en œuvre pour être en mesure de construire les savoirs nécessaires au développement de sa compétence professionnelle.
La construction des apprentissages par l’apprenant permet à ce dernier d’élaborer ses représentations de la façon dont il pourrait s’approprier les savoirs qui lui manquent. En plus d’apprendre, il apprend à apprendre.
La construction des apprentissages lui permet de savoir non seulement ce qu’il faut apprendre et pourquoi, mais également comment il va s’y prendre.
CONSTRUCTION DES CONNAISSANCES
Processus par lequel l’apprenant prend conscience, à partir du sens, de la signification des faits, informations, notions, attitudes et comportements liés à une activité professionnelle. La construction des connaissances par l’apprenant permet à ce dernier d’élaborer ses propres représentations des savoirs plutôt que de se baser seulement sur une construction déjà faite et d’essayer de la comprendre. Il est alors en mesure, par lui-même d’identifier les savoirs qu’il faut apprendre et pourquoi il faut l’apprendre.
CONSTRUCTIVISME
Les connaissances sont le résultat des opérations cognitives (intellectuelles) de l’individu. C’est un savoir qui se construit. Mise en activité de ceux qui apprennent par la manipulation d’idées, de connaissances, de conceptions. Les apprenants sont au centre du dispositif d’apprentissage. L’élève est au centre de ses apprentissages. (Vygotsky)
CONSTRUIRE
Élaborer des représentations et les associer aux informations, aux notions, aux principes, aux attitudes et aux comportements liés à une activité professionnelle.
CONTEXTE
Ensemble des circonstances particulières dans lesquelles s’insère une action.
CONTEXTE POUR AGIR
Ensemble des circonstances qui amènent l’apprenant à agir avec les personnes qui œuvrent avec lui, sur son environnement de travail, à partir des événements et sur ses tâches professionnelles.
CONTEXTE POUR RÉAGIR
Ensemble des circonstances qui amènent l’apprenant à réagir avec les personnes qui œuvrent avec lui, envers son environnement de travail, par rapport aux événements et à ses tâches professionnelles.
CONTEXTE SOCIOPROFESSIONNEL
Ensemble des circonstances où se situent les rapports entre un individu, les personnes qui œuvrent avec lui, son environnement de travail et ses tâches professionnelles.
CONTEXTE TECHNOPROFESSIONNEL
Ensemble des rapports entre un individu., ses équipements, ses outils, son mobilier, ses matériaux et ses tâches professionnelles.
CONTEXTUALISATION
Action de placer dans un contexte les mots, les signes, les choses, les façons de faire et les comportements qui s’y prêtent.
CONTRAINTE
C’est une règle ou une obligation définie par l’enseignant lors de la réalisation d’une activité d’apprentissage ou d’une tâche par l’apprenant.
CORRIGER
Rendre conforme en supprimant les erreurs.
CORTEX
Partie du cerveau qui gère le traitement de l’information, le stockage des unités mnémoniques, la construction des représentations et les opérations mentales.
CROYANCE
Ce que l’apprenant considère comme vrai sans être en mesure de l’expliquer à partir de ses connaissances ou de ses représentations.
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