Étape III: Comment créer les conditions d’apprentissage, à distance, pour susciter le besoin ou le désir d’apprendre?

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Comme l’indique Chevallard,« L’enseignant (professeur) n’a pas pour mission d’obtenir des élèves qu’ils apprennent, mais bien de faire en sorte qu’ils puissent apprendre. Il a pour tâche, non la prise en charge de l’apprentissage – ce qui demeure hors de son pouvoir – mais la prise en charge de la création des conditions de possibilité de l’apprentissage. » (Chevallard, 1986)

Ces conditions sont déjà difficiles à mettre en place en présence, le défi est d’autant plus grand à distance. Mais il doit être relevé. Je suis déçu de constater la confusion qui règne, en ces temps de la Covid-19, à ce qui a trait au concept de formation à distance et de formation en ligne. Mon humble interprétation est que le premier est une modalité et la deuxième un instrument. Malheureusement, pour plusieurs, la formation en ligne par vidéoconférence est la modalité de formation à distance.

On prend le moyen comme modalité et même comme méthode. Parfois, c’est ni mieux, ni pire que ce qui existait en formation en présence.

Comme je l’ai indiqué lors d’un article précédent, je me préoccupe surtout de l’apprentissage à distance et ensuite je devrai adapter les ressources didactiques et technologiques en conséquence.

Je me suis inspiré d’une représentation que j’ai adapté des travaux d’André Giordan sur son environnement allostérique. J’ai tenté de faire les liens entre l’action que je désire faire réaliser à l’apprenant et les intentions des conditions que je désire mettre en place. Ma prémisse de départ est que pour apprendre il faut que je place l’apprenant en action. C’est l’action qui peut provoquer chez l’apprenant son désir ou son besoin d’investir les efforts nécessaires pour mener à bien le processus d’apprentissage.

J’ai voulu faire concorder l’action, que je vise faire réaliser, avec les ressources technologiques et didactiques, que je désire utiliser pour mettre en oeuvre les intentions des conditions que je désire mettre en place dans la situation de formation à distance pour susciter l’apprentissage. Lorsque l’on se réfère à la situation pédagogique de Legendre (1983), c’est le milieu qui n’existe plus. Le milieu se transforme en conditions de la formation à distance. Le défi est de provoquer la relation d’apprentissage, comme dans une formation en présence, en agissant sur la relation didactique et la relation d’enseignement sans pouvoir aménager un milieu en conséquence.

La tentation est grande, dans cette obligation d’adaptation de nos pratiques enseignantes, de faire resurgir la pédagogie de la transmission au détriment de celle de l’appropriation. Il faut également considérer que dans une approche par compétence, il faut permettre le développement des compétences professionnelles de ceux que l’on forme et surtout de ne pas rêver que l’acquisition de connaissances sera suffisante au développement de cette compétence. Nous sommes confrontés à la prise en compte des mêmes étapes, c’est-à-dire l’exploration, l’apprentissage, l’application et le transfert des savoirs.

Pour ce faire, dans mon expérimentation, j’ai choisi onze actions à faire réaliser : Partager, échanger, analyser, connaître, s’engager, anticiper, chercher, comprendre, adhérer, construire et interagir.

À ces onze actions, j’ai associé onze ressources : Les forums synchrone et asynchrone, le jeu-questionnaire, la fiche de présentation, les guides thématiques, le scénario de formation, les quêtes, les capsules conceptuelles, la feuille de route et les fiches de travail.

J’imagine que vous pouvez comprendre les actions, mais certaines de mes ressources vous laissent perplexes.

Ce sera l’objet de la prochaine présentation : Quelles ressources pour favoriser, à distance, la relation d’enseignement et la relation didactique ?

 

 

FAD ou AAD

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La pandémie de la COVID-19 nous oblige à  changer nos pratiques d’enseignement. Devons-nous remettre en question nos stratégies d’enseignement en même temps? Sachant que la stratégie d’enseignement, en présence, de type magistral est très peu performante, pourquoi certains ne font que la reproduire en Zoom, Skype ou Microsoft Teams avec l’obligation de la formation à distance ?

Comme je l’indique souvent, une formation ne doit pas être faite pour celui qui enseigne, mais pour celui qui doit apprendre. En ce qui me concerne, la formation magistrale est faite pour celui qui enseigne et qui se limite à  la transmission de ce qu’il sait. En ces temps de la COVID-19 il faut en profiter pour explorer de nouvelles avenues.

Il ne faut pas se laisser endormir par le chant des sirènes des promoteurs de la formation à  distance (FAD) et en ligne, pas plus que les chantres de la transmission. En enseignement, il n’y a jamais de méthodes, pratiques, stratégies ou modalités qui conviennent à tous les apprenants et pour tous les objets de formation.

Lorsque je conçois une nouvelle formation, je me concentre à connaître celui qui devra apprendre et sur ce que je devrai lui faire faire pour qu’il apprenne l’objet de formation. Ensuite, je me concentre sur les conditions nécessaires pour susciter la rencontre de l’apprenant avec l’objet par l’action que je vais lui faire réaliser.

Apprendre, pour moi, se doit d’être une action consciente, volontaire, autonome et sociale. Je ne peux concevoir une formation sur la base de l’acquisition et de l’intégration. L’une se limite à la mémorisation et l’autre se limite à la réalisation.

L’action est au coeur de l’apprendre. André Giordan indique que seul l’apprenant peut apprendre, mais il ne peut apprendre seul. L’apprendre appartient à l’apprenant, pas à  l’enseignant. Ce dernier, comme l’indique Chevalard, ne peut que créer les conditions pour que l’apprenant puisse apprendre.

Dans le contexte de la pandémie, où il nous reste que la formation à distance, le défi est de taille. Je ne pourrai pas faire réaliser plus d’apprentissages à distance (AAD) que je réussissais à en faire réaliser en présence. Par contre, si je pouvais créer les conditions pour les apprenants apprennent en présence, comment réussir à recréer des conditions aussi favorables à distance?

C’est ce que je désire vous proposer dans mes prochaines communications. J’ai travaillé très fort, depuis cinq ans, à  concevoir mon cours en didactique de la formation professionnelle en modalité hybride. De l’avis de mes étudiants, ainsi que des résultats qu’ils ont obtenus, en quantité et en qualité, c’est un succès. Je pensais, à près d’un an de ma retraite, que j’avais atteint mes objectifs de pédagogue en FP. Mais voilà qu’arrive la COVID-19, vilain et destructeur petit virus qui m’oblige à transformer mon cours hybride en cours à  distance. Défi intéressant et stimulant. Après une première analyse, mon cours hybride ne convient pas du tout à de la formation à distance et ceci même dans le cas où six des quinze séances étaient à distance. Plus je l’analyse et plus je me rends compte que je dois tout repenser.

Pour être logique avec moi-même, et ma pensée de pédagogue et didacticien, je ne pose pas la question si je vais utiliser Zoom ou Microsoft Teams pour endormir mes étudiants à  distance. Je dois susciter, chez les apprenants, le besoin ou le désir de fournir les efforts nécessaires pour réaliser les actions pour qu’ils apprennent. 

Je dois leur faire apprendre ce qui est nécessaire pour qu’ils puissent développer le niveau de compétence en didactique pour être un enseignant compétent.

C’est ce que nous verrons la prochaine fois.

 

Étape 1 : Qu’est-ce qu’ils devront faire en didactique de la formation professionnelle ?

Ma première journée ( L’immersion )

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C’était un lundi matin d’octobre. Je me dirigeais vers le CFP (centre de formation professionnelle) qui appartenait à la CFP (commission de la formation professionnelle) où le MEQ (ministère de l’Éducation), par l’intermédiaire du service de l’éducation aux adultes de la commission scolaire, avait la responsabilité de la formation commandée par le ministère du Travail pour répondre aux besoins de la main-d’oeuvre.

Je n’ai pas compris cela tout de suite, mais après un certain temps ce fût nécessaire pour être en mesure de situer la source de certains problèmes et de trouver des solutions. La sélection des élèves, l’absence de programme en bonne et due forme, l’inadéquation des espaces et des équipements, l’évaluation des apprentissages, l’assiduité des élèves et les budgets représentaient quelques éléments que j’ai dû gérer, car elles avaient des incidences directes sur mes tâches d’enseignant. Mais je ne le savais pas encore.

J’avais un directeur très gentil dont la règle était  » Pas de nouvelle, bonne nouvelle « . Cela voulait dire que si je ne lui parlais jamais de mes problèmes j’étais un bon enseignant. À l’inverse, si je ne l’écoutais pas me parler de ses problèmes, j’aurais des problèmes.

J’arrive donc au CFP pour prendre possession de ma classe et de mon atelier. La classe est conventionnelle avec ses tables et ses chaises, son tableau vert, son rétroprojecteur, qui était une innovation technologique à l’époque, et mon bureau de prof. La classe est située en surplomb par rapport à l’atelier.

L’atelier avait un lien avec l’ébénisterie que par l’odeur du bois. Les équipements tenaient plus du bricolage que d’un atelier professionnel. Cela prendra quatre ans avant que cet atelier soit équipé convenablement. Les établis étaient en nombre suffisant, mais ils étaient plus en lien avec un atelier d’électricité. Il n’y avait pas de salle de finition, ni de bois d’ailleurs pour commencer le travail. Je ne savais pas qu’en plus d’enseigner je devais faire les achats, aménager l’atelier, entretenir les outils, installer les équipements, finalement être comme le propriétaire d’un atelier d’ébénisterie. De toute évidence, ce n’était pas aujourd’hui que nous allions travailler à faire des meubles. Tout allait se passer en classe.

Le directeur me fait les salutations d’usage et me présente à la secrétaire. Je me suis rendu compte qu’il y a toujours une personne dans une école, une secrétaire en général, qui est l’âme, le cerveau, l’organisatrice et le cœur de cette école. Dans mon cas ce fut Manon. Je vais vous en parler à plusieurs reprises, car c’est un personnage incontournable. Je suis certain que tout prof dans un centre de formation connaît une Manon qui l’aide à résoudre tous ses problèmes. Elle devient son âme sœur professionnelle pour ne pas dire sa seule bouée de sauvetage qui va l’aider à ne pas se noyer. Je pense que plusieurs profs qui ne survivent pas à leur premier moment d’enseignement n’ont pas pu rencontrer leur Manon.

À suivre …

Faire comprendre les théories

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La présentation des notions théoriques est souvent un défi important pour plusieurs enseignants et formateurs. Les formateurs et enseignants en formation professionnelle sont le plus souvent engagés pour leur expertise dans le contenu à enseigner. Ces spécialistes de la matière à enseigner sont des gens de métier dont la majeure partie des connaissances est empirique, tacite et implicite. Le défi est de faire en sorte que l’expertise du formateur se transforme en savoirs à faire apprendre, en informations à présenter et finalement en connaissances traitables par les apprenants. Ce processus semble évident, mais suite à mes constats avec de nombreux travaux avec des enseignants et formateurs, il semble que ce soit la plus grande faiblesse manifestée. Souvent, les enseignants et formateurs vont se reférer à des contenus déjà existants en mathématique, en science ou en physique. Malheureusement, ils ne tiennent pas compte que ces savoirs sont décontextualisés tandisque que leur expertise est contextualisée. Les liens entre les savoirs savants et les contextes d’utilisation ne sont pas à la portée de tous. L’enseignant et le formateur doivent pouvoir garder le sens de leur expertise et y intégrer les savoirs savants. Pour ce faire, j’ai imaginé quatre étapes associées à quatre outils didactiques pour en arriver à fournir aux apprenants des outils pour faciliter la perception, l’organisation, le sens et la signification des notions à faire apprendre à partir de l’expertise de ceux qui les forment.

43 outils didactiques à votre portée

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J’ai produit, avec mon centre de recherche, depuis 25 ans des centaines d’environnements de formation. Au fur et à mesure de ces conceptions, j’en suis arrivé à identifier un certain nombre d’instruments ayant des fonctions très spécifiques dans le cadre d’une formation-action axée sur le développement de compétences professionnelles. Je vous présente ici 43 instruments didactiques simples à produire où chacun de ces outils est lié à une intention didactique précise. J’ai pu constater que la valeur d’un instrument didactique ne se mesure pas à son originalité, à sa technologie ou à son prix, mais plutôt à son efficacité à produire des actions mentales associées à la compréhension, au raisonnement, à l’inférence, à l’analyse à la prise de décision.

43 outils FPT.pdf

Un environnement de formation

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En formation professionnelle on associe souvent le milieu de formation avec les classes, les ateliers et les laboratoires à des milieux normaux pour faire apprendre. Il en va tout autrement pour le développement des compétences professionnelles. Il faut plus qu’un milieu standard de formation pour favoriser le développement des compétences professionnelles, il faut l’aménager conformément au climat que nous désirons y installer. Je me suis inspiré du cadre de référence des apprentissages en formation professionnelle du MELS (2005). Il faut que le milieu de formation permette l’exploration, l’apprentissage, l’application et le transfert des savoirs nécessaires au développement de la compétence. Pour répondre à ces attentes, il vaut mieux parler d’environnement que de milieux. J’ai représenté, dans les schémas si dessous, ce que je nomme environnement. L’environnement a pour fonction de créer un climat favorable aux apprentissages et au développement de la compétence professionnelle des apprenants. Les trois composantes de base de l’environnement sont les intentions d’apprentissage, les ressources et leur aménagement. L’aménagement des ressources a pour fonction de créer un contexte qui a du sens pour réaliser l’action contextualisée exigée par la compétence. L’aménagement des apprentissages se fait par la mise en place d’une situation de travail artificielle. Les ressources nécessaires aux apprentissages sont directement associées à l’action à réaliser par l’apprenant.

Ce schéma peut sembler complexe, mais il représente une réalité simple. Le travailleur oeuvre dans une situation de travail où il réalise ses tâches (actions) en lien avec différents contextes. C’est ce qui suscite le climat de travail. Dans un milieu de formation où c’est l’apprentissage qui est au coeur de toutes les activités d’enseignement, il faut aménager les ressources pour favoriser les apprentissages tout en mariant le climat favorable aux apprentissages et le climat de travail nécessaires au sens de la compétence professionnelle à faire développer.

Atelier 13 : Stimuler et faire adhérer l’apprenant avec un contexte d’apprentissage signifiant

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La formation professionnelle dispose de l’ingrédient par excellence pour motiver les élèves. Malheureusement, on a tendance à vouloir se conformer aux pratiques traditionnelles d’enseignement au tableau avec les élèves, les démonstrations en laboratoire et les pratiques supervisées en atelier.

La formation professionnelle est pleine de sens, pourquoi en priver les élèves. Malheureusement, on associe les sens à l’aspect pratique des exercices. Ce qui donne le sens ce n’est pas la tâche, mais la situation que nous avons aménagée dans un environnement pour que cette tâche prenne un sens.

Les environnements que j’ai vus généralement en formation professionnelle étaient plutôt scolaires. Une série de soudeuses alignées pour les exercices. Une série d’ordinateurs pour pratiquer la méthode de doigté en secrétariat. Des postes de travail en dessin aménagé pour faciliter le travail de l’enseignant.

J’ai rarement vu une entreprise de soudage, un bureau de dessinateurs, un bureau d’entreprise où l’apprenant venait travailler et où on lui apprenait son métier. À l’école on fait comme à l’école, je vais lui montrer et il va apprendre s’il est motivé.

Il faudrait peut-être que ça change. Aujourd’hui, ce n’est pas tellement la tâche à faire qui est importante, mais plutôt comment je vais fonctionner dans le contexte de travail? Il est difficile de juger des performances d’un poisson en dehors de l’eau. Il en va de même de l’apprenant, à quel moment il est en contact avec l’eau. Au stage il est trop tard!

 

Atelier 11 : Motiver l’apprenant avec la situation de travail artificielle

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Plusieurs enseignants et formateurs se plaignent du manque de motivation des apprenants. Un point important pour susciter, développer et maintenir la motivation de l’apprenant est directement associé aux situations dans lesquelles nous allons les placer pour qu’ils apprennent. Les apprenants, en formation professionnelle, n’ont pas choisi d’être en formation. Ils ont choisi le métier ou la profession, la formation devient alors un passage obligé pour eux.

Son intérêt est de vouloir exercer l’activité professionnelle qu’il a choisie. Pour l’enseignant c’est un point de départ essentiel sur lequel il doit tabler pour la suite des stratégies d’enseignement qu’il mettra en place. Aussi longtemps qu’il demeure en lien avec la situation de travail, l’apprenant va le suivre. C’est au moment où nous commençons à jouer à la petite école que l’apprenant décroche. Les devoirs, les leçons, écoute le prof, fait tes tests, fait des reprises, regarde les démonstrations, etc. C’est au moment où nous pensons à sa place, que nous agissons à sa place et surtout lorsque nous axons la formation sur la réussite des examens que l’apprenant se transforme en « élève avec son maître ».

Il existe une situation de travail pour chacun des apprentissages que l’apprenant devra réaliser. Le but est de mettre en scène les objectifs du programme avec les situations de travail auxquels ils correspondent et les faire vivre à l’apprenant. Je ne parle pas ici de mises en situation théoriques, d’histoires ou d’exemples, mais de situations de travail bien réelles organisées dans le milieu de formation. Elles n’ont pas l’imputabilité du marché du travail, parce qu’elles sont contrôlables en tout temps par le metteur en scène, c’est-à-dire le professeur.

Si nous désirons favoriser le développement des compétences chez l’apprenant, il faut le placer en situation de travail avant ses stages, pas seulement à un poste de travail. Il faut premièrement qu’il comprenne la situation avant de réaliser ses tâches. C’est dans la situation qu’il recueille les informations nécessaires à la manifestation de sa compétence.

L’atelier que je vous propose consiste à identifier et à agencer les composantes d’une situation de travail artificielle pour qu’elle devienne source de motivation, de sens et d’apprentissage pour l’apprenant.

 

Atelier 7 : Développer l’organisation mentale du travail avec le recueil d’expertise

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L’expérience de travail, tout en étant essentielle, est insuffisante pour qu’une personne puisse faire apprendre une profession. La première étape consiste à expliciter et à formaliser l’expérience que l’enseignant a vécue en tant que professionnel de la discipline. Il ne faut pas oublier que près de 80% de l’expertise développée en milieu de travail est tacite. L’approche expérientielle de Kolb, une démarche réflexive et une démarche de formalisation sont nécessaires pour rendre accessibles ces savoirs tacites et implicites.

La démarche n’est pas seulement profitable pour l’enseignant pour expliciter son savoir, mais également pour l’apprenant pour être conscient de ce qui se passe lorsque l’on réalise une tâche de travail dans un contexte particulier. Il ne s’agit plus d’entraîner l’apprenant à réaliser avec succès des procédures de travail associées à une tâche, mais plutôt de l’amener à comprendre la situation de travail et d’adapter ses pratiques de travail aux contextes qu’il aura à vivre. Cette réalité, associée au développement de la compétence professionnelle, exige une bonne dose de réflexivité au lieu de la réflectivité de l’approche par compagnonnage.

Apprendre à penser devient alors tout aussi important qu’apprendre à faire. Le défi est d’instrumenter les enseignants qui eux ont appris en faisant.

Avez-vous dit compétence?

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