Beaucoup d’enseignants, que j’ai rencontré, ont cette fâcheuse habitude de décréter qu’un élève est fait ou pas pour le métier qu’ils enseignent. Il est hasardeux d’étiqueter des élèves de cette manière. Plusieurs facteurs peuvent faire en sorte qu’un élève ait des difficultés à se conformer aux exigences d’un métier.
Il est plus que probable, lorsqu’un enseignant déclare qu’un élève n’est pas fait pour un métier, que consciemment ou inconsciemment l’enseignant fasse ce qu’il faut pour avoir raison. C’est ce qu’on nomme « L’effet Pygmalion ». Mon expérience m’a démontré que l’on pouvait avoir tort la plupart du temps en agissant de la sorte. Le modèle que l’on s’est construit dans la tête est souvent fortement inspiré sur ce que nous sommes. À partir de cette référence, toute personne différente de ce que nous sommes est susceptible d’être déclarée inapte à la profession.
J’ai déjà demandé à un enseignant pourquoi il avait dit à un élève qu’il n’était pas fait pour le métier. Il m’a répondu que c’était très simple, car l’élève était trop frêle en plus de ne rien connaître du métier de mécanicien de machinerie lourde. Il me semblait qu’en ce qui a trait à ses caractéristiques physiques cela avait le temps de changer et en ce qui avait trait à ses connaissances du métier on ne pouvait demander aux élèves de connaître à l’avance ce qu’ils sont venus apprendre. Nous n’étions plus à l’époque où c’était les fils de cultivateurs qui venaient suivre des cours de mécanicien de machineries lourdes.
À suivre : Il vient de quelle planète ?
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