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Comme je le dis souvent, le temps est le pire ennemie du prof. Au début, il est trop long et après quelques années il est trop court. Au début, on cherche à le remplir et après un certain temps tout déborde. Au début de l’année, on a tout le temps et on en manque toujours pour finir. Au début, on remplit le temps avec de la matière et des activités et par la suite on cherche du temps pour être en mesure de couvrir la matière avant les examens. Finalement, au début le temps nous permet d’enseigner le programme et à la fin on enseigne ce qu’il va y avoir dans les examens. En bout de piste, les élèves réussissent les examens, mais n’ont pas appris le programme faute de temps. Est-ce vraiment faute de temps ou faute de planification et d’organisation?

Le temps d’enseignement c’est comme un budget. Il ne faut pas attendre de manquer d’argent pour s’en faire un. Le pire c’est que ce n’est pas une question de quantité, mais d’efficacité. Il est certains qu’il faut un temps minimum, mais le temps dont on dispose a pour conséquence le choix des moyens, des stratégies, des activités, de la profondeur du traitement de la matière, etc.

Comme avec l’argent il y en a qui font faillite avec un revenue de 100,000$  par année et d’autres qui réussissent à se mettre de l’argent de côté  avec 35,000$. La question est de vivre selon nos moyens ou d’organiser la formation selon le temps dont on dispose. Malheureusement, on n’offre jamais de formation intéressante aux enseignants sur la gestion du temps et l’utilisation des stratégies d’enseignement efficaces.Les stratégies sont généralement traitées, la plupart du temps, sur les élèves, sans égard au contenu à apprendre ou au temps dont on dispose.

Aujourd’hui, je fais , ce que j’appelle, le sport extrême de la formation, la formation en entreprise. La formation en entreprise est un sport extrême quand on est conscient des enjeux. Je dispose d’un maximum de six heures pour intéresser, stimuler, faire apprendre, faire appliquer et transférer les apprentissages dans la réalité des participants. Lorsque j’organise une formation en entreprise, disons-nous les vraies choses, le patron qui me commande la formation trouve que c’est une perte de temps et il est contraint à payer pour une formation parce qu’il n’avait généralement pas le choix. Il doit répondre à des contraintes de règlements, d’assurance et parfois, mais rarement, par un souci d’augmentation de la productivité. En un mot, pour une entreprise, la formation c’est une dépense, ce n’est pas un investissement. D’ailleurs, même quand je vais donner de la formation dans des écoles, la direction à la même interprétation de la situation.

Ma mission est de faire mentir les pronostics du patron. Cela peut se faire par une identification claire et réaliste des objectifs, par des stratégies stimulantes pour les participants, par une gestion efficace du temps,  en atteignant les objectifs de la formation et en favorisant  le transfert des apprentissages des participants dans la réalité.

À suivre La formation qu’ossa donne ?