Pour pouvoir construire le lien de confiance
Le savoir-être est un sujet de préoccupation de plus en plus important depuis quelque temps. Certains se disent que c’est dû au manque d’éducation de certaines personnes. D’autres diront que c’est inné, tu l’as ou tu ne l’as pas. Finalement, certains sont convaincus que la performance remplacera un savoir-être déficient.
J’espère que certains seront de mon avis et jugeront que les savoir-être sont aujourd’hui indispensables pour un plus grand nombre de fonctions de travail pour que leurs tâches soient réalisées avec compétence.
Nous sommes dans une économie de services. Les services sont généralement réalisés pour d’autres personnes. Cela a pour conséquence que les interrelations entre les personnes sont plus nombreuses. De plus, la concurrence est plus grande, ce qui fait que pour un même service ce sera les attitudes manifestées par les personnes qui seront déterminantes pour le client dans son choix.
Souvent, le savoir-être n’a pas pour but d’offrir une valeur ajoutée, mais est nécessaire à la réalisation de la tâche. Nous avons qu’à penser aux infirmières, aux enseignants, aux éducatrices, etc.
Fondamentalement, quelle est la nécessité d’avoir de l’empathie, de manifester du jugement, d’avoir le souci de la santé et de la sécurité, de manifester du respect, de s’engager dans ses tâches ou d’anticiper les conséquences de ses pratiques?
La nécessité, à mon avis, est le besoin de créer un lien de confiance. Ce lien de confiance étant nécessaire pour l’aboutissement de notre travail. Sans lien de confiance, les personnes de métier, les professionnels et les techniciens ne pourraient exercer leur profession convenablement.
On connaît tous quelqu’un avec qui on ne voudrait pas faire affaire.
Mais en quoi consiste ce lien de confiance?
Oct 27, 2014 @ 05:44:39
merci pour cette présentation!
le savoir être… vaste sujet! c’est une thématique à aborder avec des pincettes et beaucoup de précisions surtout vis à vis des résultats attendus : qu’est ce que je cherche? à plaire? à réaliser mon projet professionnel? à avoir une promotion?… ces méthodes doivent être au service de l’action pour être « éthiques », dans le cas contraire, on est dans la manipulation (ou la tentative, ce qui est pire) avec tous les effets secondaires néfastes que l’on connait depuis 20 ans dans les entreprises.
De mon point de vue, le savoir être ne doit pas être abordé comme un levier à actionner mais comme un effet à analyser. Son analyse objective transformée en pratiques (aller vers les autres, proposer son aider, poser des question, tenir compte des avis différents…) peut s’avérer rassurante et fédératrice dans les métiers de services comme la formation, la relation client…
très bonne journée à tous!
J’aimeJ’aime
Nov 12, 2014 @ 11:31:33
Vous avez raison en partie. J’admets que le savoir-être a un lien direct avec les relations que nous avons avec les autres. Je fais toujours très attention d’éviter d’aborder ce savoir par un angle psychologique, philosophique ou sociologique. Je limite mon interprétation au volet objet d’apprentissage, non de conditionnement, et de la didactique professionnelle qui l’accompagne dans un processus de développement des compétences professionnelles.
Au-delà de l’impression positive que nous désirons que les autres aient sur nous, il y a la nécessité de manifester un savoir-être pour être en mesure de réaliser une tâche adéquatement et atteindre les objectifs. La nuance est importante entre l’apparence et la nécessité de manifestation. Comme sourire à un client en ne considérant pas ce qu’il dit. Ou penser que de vouvoyer une personne est une manifestation de respect. Dans tous les cas, cela dépend de la situation et du contexte. La prise en considération des circonstances d’un contexte passe nécessairement par le savoir-être. Dans le cas contraire nous serions que des tâcherons.
J’aimeJ’aime