Les cartes éclair sont très utilisées en enseignement au primaire et après on les oublie. La majorité des activités que j’organise en classe exploite les cartes éclair.
Cette ressource didactique permet de jouer avec les idées, les informations et les objets. La qualité cognitive principale que je leur trouve c’est que leur utilisation par les apprenants m’assure du passage de toutes les étapes du processus cognitif.
Cela me permet de constater si l’apprenant a ou n’a pas certaines connaissances, qu’il comprend, qu’il est en mesure d’appliquer ce qu’il sait, qu’il peut analyser l’information, qu’il peut assembler les informations et qu’il peut en évaluer le résultat.
Avant de pouvoir manipuler des outils ou des équipements, de réaliser des pratiques ou des tâches, d’agir dans un environnement de travail, de réagir à des situations, il est important de pouvoir avoir un outil didactique qui permet de constater si l’apprenant est en mesure d’avoir une représentation mentale des idées et des objets avec lesquels il aura à travailler. Il faut savoir s’il est en mesure de comprendre ce que c’est, de quoi c’est constitué et comment cela fonctionne avant de le plonger dans une situation réelle.
Ces cartes, si vous y mettez le temps et que vous êtes bricoleur, vous seront d’une grande utilité et ils vous permettront de mettre de l’action en classe. Souvent, on sépare en deux catégories l’enseignement, l’enseignement pratique et celle théorique. Dans les nombreuses formations que je donne, je constate souvent que la partie théorique est négligée pour aller le plus rapidement à la pratique. Que ce soit en classe, ou en atelier, ces deux endroits exigent la mise en pratique d’idées. Dans la pratique, nous réalisons des activités motrices et en classe nous devrions être en mesure de placer les apprenants en actions pour qu’ils puissent réaliser les activités mentales nécessaires à une mise en pratique intelligente de ce qu’ils savent dans le concret.
Il n’est plus complètement vrai que c’est en faisant que l’on apprend. Il faudrait plutôt comprendre que c’est dans l’action que l’on apprend et ceci est valable pour l’acte mental comme pour l’acte moteur. Souvent, les enseignants de la formation professionnelle sont démunis en classe, car ils sont plus à laisse en atelier, ce qui est plus près de leur réalité.
En classe, il faut jouer avec les idées. Il ne suffit plus de dire que les apprenants doivent être attentifs, qu’ils écoutent et se concentrent. Que l’apprenant ne fasse que voir et entendre ne fournit pas d’indice à l’enseignant pour qu’il puisse constater qu’ils sont en apprentissage. Il est nécessaire que les apprenants puissent percevoir les informations, qu’ils soient en mesure de nommer, ordonner, classifier, expliquer, situer, reconnaitre, choisir, appliquer, interpréter, schématiser, analyser, catégoriser, comparer, différentier, expérimenter, arranger, assembler, composer, construire, organiser, évaluer, choisir, comparer, estimer, déduire, prédire, recommander et justifier. Après cette nomenclature d’action, on ne peut pas dire que l’on ne peut pas créer de l’action en classe.
L’exploitation des cartes éclair peut permettre de faire réaliser toutes ces actions et d’assurer à l’enseignant qu’il se passe quelque chose dans la tête de ses apprenants. Il faut dépasser le stade de la mémorisation, qui conduit immanquablement à l’oubli. Travaillons sur l’action mentale compatible avec le développement de la compétence professionnelle et de l’élévation de l’intelligence professionnelle de nos apprenants.
Étant donné la pauvreté de ressources didactiques efficaces, pour permettre aux apprenants de jongler avec les idées tout en étant en action, je me propose de vous présenter, dans mes prochaines rubriques, des exemples, à partir des centaines d’outils didactiques que j’ai conçus. J’espère que cela pourra vous aider à transposer, dans vos pratiques, ces outils.
À suivre : Une ressource pour faire penser à être.
Juin 17, 2019 @ 07:27:27
Super jeu qui engage réellement la classe. C’est vrai que les cartes sont trop oubliées dans l’enseignement des jeunes adultes, Pourtant elles sont un outil formidable.
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Nov 24, 2018 @ 19:04:00
Monsieur Boudreault, votre formation serait tellement ESSENTIELLE dans notre CFP…on est là dedans…beaucoup de problèmes avec nos élèves en lien avec le savoir-être mais plusieurs enseignants qui sont sur le monde « fait ce que je te dis, pas ce que je fais » donc je vous laisse imaginer dans quel bordel nous sommes, les élèves sont morts de rire et je peux comprendre…dans une classe ils font ce qu’ils veulent…arrivent dans nos classes, aux enseignants qui prêchent pas l’exemple et les résultats ne sont pas là car plus facile de faire n’importe quoi…ça serait un must de vous avoir en conférence sur le sujet…j’ai dévoré votre vidéo sur youtube dans le cadre de mon cours à l’uqar sur les évaluations…le vidéo je l’envoie à ma CP et mes directions adjointes c’est certain!!! J’aimerais beaucoup avoir vos cartes aussi donc pouvez vous offrir une conférence chez nous? On est dans un vent de changement justement où on doit changer nos méthodes et ça presse je suis certaine que ça serait un plus de vous y avoir…
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Nov 14, 2018 @ 14:39:40
Bonjour,
On nous a prêté pour un temps limité, un jeu de cartes portant sur le savoir-être en milieu de travail. Il s’agit de cartes de plusieurs couleurs abordant différent thèmes. Sur la boîte d’emballage on voit qu’on peut obtenir le mode d’emploi au http://www.supor.org/SE/SEcartes. On fait référence également au craie.
Où peut-on se procurer lesdites cartes ainsi que la manière de les utiliser ? (le site supor.org n’est plus fonctionnel.
Merci!
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Nov 15, 2018 @ 09:01:39
Voici le lien pour accéder au mode d’emploi du jeu de cartes. Les cartes du savoir-être
Pour avoir le jeu de cartes, c’est un peu plus compliqué. Règle générale, les gens peuvent se le procurer lors de nos présentations ou il fait partie des accessoires lors de la formation. Nous ne disposons pas de service de ventre en ligne ou par carte de crédit.
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