Je suis de retour au travail. Je m’excuse du long délai depuis mon dernier article. J’ai dû subir une importante intervention chirurgicale. Tout est maintenant en ordre, je reprends donc mon travail et mes chroniques.
J’ai beaucoup lu durant ma convalescence, mais pas en pédagogie. Le cerveau étant ce qu’il est, j’ai été frappé par le texte d’un auteur, Robin Hobb, dont le contenu n’avait absolument rien à voir avec mes intérêts en pédagogie. Ce texte traitait d’une réflexion que faisait un maître à son apprenti au moyen âge. Il lui disait qu’il ne suffisait pas de savoir faire, mais qu’un bon apprentissage devait tenir compte des mains, de la tête et du coeur de celui qui apprend.
J’ai été marqué par ce commentaire, tout de même anodin dans le contexte de l’aventure en question. J’ai allumé sur ce texte en faisant immédiatement le lien avec le savoir-faire, le savoir et le savoir-être de la compétence professionnelle. Le savoir-faire est en lien avec les mains, le savoir est dans la tête et le savoir-être touche au coeur. Je trouve ce lien très parlant pour faire comprendre aux enseignants et formateurs de tenir compte de la globalité de l’individu dans la planification d’un cours.
Je trouve les liens de cette analogie très explicites et lumineux. Comment tenons-nous compte, dans l’organisation de nos cours, des mains, de la tête et du coeur de nos apprenants ?
J’ai la ferme conviction que la formation professionnelle doit premièrement tenir compte du développement du coeur des apprenants. C’est par l’apprentissage du savoir-être ( les qualités du coeur ) que le savoir-faire (la performance de la pratique) et le savoir (l’acuité d’esprit) prennent du sens pour l’apprenant.
Sep 18, 2012 @ 11:00:40
Bon retour monsieur Boudreault!
Merci pour vos articles et chroniques toujours si pertinents.
Chargée de cours actuellement pour l’entité UQ de Rimouski, je diffuse avec fierté votre site auprès de mes étudiants en FP. Et je continue bien sûr de propager également la bonne nouvelle auprès des enseignants dans le centre où je suis CP.
Au plaisir de vous lire 🙂
Nathalie Chevrier
J’aimeJ’aime
Sep 17, 2012 @ 04:27:25
Merci pour ce billet, occasion de te dire que tu nous a manqué 😉 Bon retour.
J’aimeJ’aime
Sep 13, 2012 @ 11:25:39
Bonjour,
Ravi de vous voir de nouveau parmi nous. J’espere que vous allez bien. De mon cote je suis a nouveau enchante de vous lire dans ma messagerie.
Pour moi, il semble effectivement que le coeur est principal. Il s’agit de mon point de vue de la culture que je partage ou pas avec ceux que j’encadre. Car de cette culture (transmise par les parents et les pairs dont les professeurs et autres educateurs font partie) naissent les savoirs-etre.
Si cette culture est identique l’echange est facilite car plus de matiere nous relie. Mais si elle differe je ne crois pas que cela soit primordial.
En effet, la relation andragogique ou pedagogique est centree sur l’objet de l’apprentissage, de l’enseignement; sur l’ouitil educatif. Deux sujets se focalisent donc vers cet objet (objectif) a atteindre en toute objectivite 🙂
Mais je ne parle pas de face a face avec les groupes (je n’ai de l’experience a ce niveau que dans l’animation) meme si je crois que si l’objet est simple et clair pour tout le monde plus cette relation est facile a etablir afin de construire un savoir (une connaissance serait pretentieux) solide et donc durable.
Enfin il est possible de rattacher les savoirs-etre a la civilite (ce qui releve de la civilisation de la societe a laquelle j’appartiens : politesse, moeurs, morale, religion…) mais dans une dynamique de mondialisation et d’echanges culturels, je ne crois pas que cela soit strategique : le risque de repli identitaire serait trop fort. Les civilisations et les cultures qui n’ont pas de corps disparaitront mais n’est ce pas comme cela a toujours ete : l’oeuvre du temps d’autant plus efficace que l’espace concerne est reduit (qu’il soit bien clair que je suis contre toute colonisation et fermement oppose a toute violence et a toute forme de segregation ethnique, culturelle, sociale… et encore plus aux massacres et aux genocides).
Bon retablissement,
Ilhan BEJAR.
J’aimeJ’aime
Sep 12, 2012 @ 21:54:56
Merci pour vos billets toujours aussi petinents. Celui-ci nous indique une fois de plus, car on peut avoir tendance à l’oublier, que ce qu’on appelle en médecine une approche holistique est tout assi valable en enseignement. En orthopédagogie, par exemple, je sais que rien ne passera en tête s’il ce n’est d’abord passé par le coeur; et que ce n’est qu’en faisant, que l’apprenant comprend. Merci de nous le rappeler. bonne santé et bon retour!
J’aimeJ’aime
Sep 12, 2012 @ 10:10:44
Heureux de pouvoir suivre à nouveaux vos billets, chroniques.
Tout à fait d’accord avec vous.
D’où l’intérêt du passage aussi par des apprentissages informels comme le scoutisme et sa pédagogie par l’action et co-construction en petit groupe / activités ou autre, c’est à dire où la dimension du cœur à l’ouvrage est essentielle.
Difficile à mettre en ouvre dans des dispositifs par trop normés et groupes de grande taille, où le fameux procuste sévit, sans trop tenir compte des spécificités de chaque personne.
http://www.neosante.eu/?page_id=1966
Et il s’agit pour le maître ou tuteur d’apprentissage d’avoir la disponibilité nécessaire à cet éveil. C’est loin d’être toujours le cas.
J’aimeJ’aime