Je suis de retour au travail. Je m’excuse du long délai depuis mon dernier article. J’ai dû subir une importante intervention chirurgicale. Tout est maintenant en ordre, je reprends donc mon travail et mes chroniques.

J’ai beaucoup lu durant ma convalescence, mais pas en pédagogie. Le cerveau étant ce qu’il est, j’ai été frappé par le texte d’un auteur, Robin Hobb, dont le contenu n’avait absolument rien à voir avec mes intérêts en pédagogie. Ce texte traitait d’une réflexion que faisait un maître à son apprenti au moyen âge. Il lui disait qu’il ne suffisait pas de savoir faire, mais qu’un bon apprentissage devait tenir compte des mains, de la tête et du coeur de celui qui apprend.

J’ai été marqué par ce commentaire, tout de même anodin dans le contexte de l’aventure en question. J’ai allumé sur ce texte en faisant immédiatement le lien avec le savoir-faire, le savoir et le savoir-être de la compétence professionnelle. Le savoir-faire est en lien avec les mains, le savoir est dans la tête et le savoir-être touche au coeur. Je trouve ce lien très parlant pour faire comprendre aux enseignants et formateurs de tenir compte de la globalité de l’individu dans la planification d’un cours.

Je trouve les liens de cette analogie très explicites et lumineux. Comment tenons-nous compte, dans l’organisation de nos cours, des mains, de la tête et du coeur de nos apprenants ?

J’ai la ferme conviction que la formation professionnelle doit premièrement tenir compte du développement du coeur des apprenants. C’est par l’apprentissage du savoir-être ( les qualités du coeur ) que le savoir-faire (la performance de la pratique) et le savoir (l’acuité d’esprit) prennent du sens pour l’apprenant.