La motivation est un processus complexe dont la constance et l’importance sont variables selon les individus, le moment et les événements. À défaut de savoir quoi faire pour motiver les élèves, il faut au moins faire en sorte de ne pas les démotiver par maladresse ou ignorance. Voici des éléments que j’ai appris à éviter dans mes cours suite à de mauvaises expériences :
- ne pas faire connaître ses intentions lors de ses interventions;
- ne pas donner l’exemple;
- ne pas informer les élèves sur la suite des événements;
- ne pas laisser de place aux interventions des élèves;
- ne pas faire adhérer les élèves aux objectifs et intentions de la formation;
- ne pas tenir compte de la langue et langage de communication avec les élèves;
- ne pas tenir compte de l’endurance des fesses, en position assise, sur le cerveau;
- ne pas tenir compte du sens, pour l’élève, de mes propos et des activités;
- ne pas affecter le temps nécessaire à la réalisation des apprentissages;
- ne pas tenir compte du défi ou d’une intrigue dans les activités;
- ne pas faire découvrir par l’élève la valeur d’un apprentissage;
- ne pas donner confiance à l’élève dans sa réussite;
- ne pas impliquer l’élève dans ses apprentissages;
- ne pas donner le contrôle de ses apprentissages par l’élève;
- ne pas permettre à l’élève de s’autoévaluer;
- ne pas permettre à l’élève de connaître ses limites;
- ne pas fournir à l’élève les indicateurs d’évaluation de ses apprentissages;
- ne pas fournir un but clair à l’élève de ses apprentissages;
- ne pas valoriser les efforts et le travail réalisés par l’élève;
- ne pas avoir confiance à l’élève;
- ne pas fournir des consignes claires pour la réalisation des activités;
- ne pas responsabiliser l’élève;
- ne pas tenir compte des caractéristiques des élèves;
- ne pas fournir à l’élève les ressources didactiques;
- ne pas aménager la classe de façon intéressante;
- ne pas évaluer la progression et les apprentissages de l’élève.
L’élément de motivation le plus grand que j’ai offert à mes élèves était de pouvoir me dépasser. Je leur demandais de se dépasser pour pouvoir me dépasser. Lorsque les élèves avaient complété et réussi la séquence des activités à réaliser pour une période donnée, et qu’ils disposaient encore d’un temps raisonnable, je leur proposais de choisir un projet dans une banque que j’avais qualifié de problématique pour moi. J’avais avoué à mes élèves que les défis que présentaient ces projets allaient au-delà de mes compétences ou habiletés actuelles. S’ils désiraient les réaliser, ils devraient être en mesure de présenter un résultat d’une qualité supérieure ainsi que les techniques et pratiques qu’ils avaient appliqués pour arriver à ce résultat.
Ce n’était pas tous les élèves qui atteignaient ce niveau, mais tous pouvaient y aspirer. Même si je mettais en jeu ma crédibilité, il s’est avéré que ceux qui avaient atteint ce niveau pouvaient se réaliser sans mettre en question ma compétence. Les objectifs qu’ils avaient atteints allaient au-delà de ce que le programme exigeait et ils n’auraient jamais atteint ce niveau sans les apprentissages préalables. Au lieu de diminuer ma crédibilité, cela l’a augmentée. Montrer ses limites n’est pas une faiblesse quand elles deviennent un défi pour d’autres. N’est-ce pas la plus belle des motivations pour vos élèves que de les amener à vouloir et à pouvoir vous dépasser.
La suite : Ils ne comprennent pas ce que je dis.
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