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Lorsque j’ai débuté, ma première heure de formation a été la plus longue de ma vie et probablement pour mes élèves aussi. J’ai appris, avec le temps, que le temps pouvait être mon allier, si je l’organisais. Pour l’organiser, je devais savoir de quoi il était composé. Si le temps devait devenir mon allier, il devait être flexible et malléable. Il ne fallait pas que j’enferme le temps, et par conséquent moi-même, dans de petites boîtes fermées. Il fallait que je lui donne de l’espace pour qu’il puisse grandir. Comment faire du temps avec le temps ?

Le premier consommateur de temps c’était moi-même comme enseignant. Je prenais du temps pour présenter la matière, donner des explications, faire des démonstrations, donner des consignes, prendre les présences, poser des questions, répondre aux questions, pour évaluer, pour corriger, etc.

Le deuxième consommateur c’était l’élève. Il prenait du temps pour m’écouter, pour poser des questions et faire ce que je lui disais de faire. Finalement, celui qui avait le plus de choses à faire, le prof, consommait le plus de temps. Vous me direz que c’est normal, c’est lui qui est payé pour travailler. Je vous dirais que non. Celui qui doit consommer le plus de temps devrait être l’apprenant. Suite à l’application de mes stratégies, où c’est l’élève qui travaille, je me suis déjà fait dire, par un élève, que c’était moi qui étais payé, c’était à moi de travailler.

Pour l’élève, son rôle était d’écouter le prof, d’écrire les bonnes réponses dans son cahier pour pouvoir les mémoriser et les régurgiter au moment de l’examen, si cela ne prenait pas trop de temps.

Apprendre, c’est « full pas cool »!

À suivre : Drôle de 9 à 5