Le savoir-faire est souvent lié exclusivement à la pratique que réalise un apprenant en atelier ou en laboratoire. Le savoir-faire comporte deux mots, savoir et faire. On peut faire sans savoir et on peut savoir sans être capable de faire. L’assemblage de ces deux mots fait en sorte de nous guider dans la façon de présenter, de façon efficace, ce savoir-faire.
Le faire consiste concrètement dans l’exécution d’un travail. La formation sur le tas utilise exclusivement cette façon de procéder. Cette façon de faire explique que ce type de formation est limité aux apprentissages élémentaires où il suffit de regarder pour comprendre ce qu’il y a à faire. En principe, on ne devrait pas perdre son temps à l’école pour apprendre qu’à faire.
Malheureusement, à l’école, on se concentre trop souvent sur le savoir et sur le faire, comme deux objets distincts, en espérant que le faire va favoriser la compréhension de la pertinence du savoir. On remarque cette façon de procéder par les dispositifs d’évaluation où l’on procède à l’évaluation des connaissances et par la suite on procède à l’évaluation des pratiques et on déclare que l’apprenant, s’il réussit les deux épreuves, est compétent. À aucun moment, on se préoccupe de l’assemblage générer par le savoir-faire.
Le savoir-faire c’est le savoir pour le faire. Nous sommes réellement dans la compréhension du comment faire. Autant pour le savoir seul on se préoccupe d’amener l’apprenant à se construire des représentations naturelles ou artificielles pour démontrer sa compréhension d’un concept, le savoir demande aussi de se construire une représentation, mais pas du même ordre.
Il s’agit d’amener l’apprenant à se construire des schèmes opératoires des actions qu’il va poser. Pour aider l’enseignant à présenter efficacement un savoir-faire, je vous propose trois outils didactiques :
- L’itinéraire des apprentissages pour présenter à l’apprenant la séquence des activités qu’il devra réaliser pour atteindre le niveau de compétence visé.
2. La fiche de travail pour présenter à l’apprenant en quoi consiste le travail demandé associer au savoir-faire à réaliser.
3. Les aides à la tâche, illustrés ou décrites, pour faire comprendre à l’apprenant comment il doit faire le travail. À la longue, l’apprenant devrait pouvoir rédiger lui-même ces aides à la tâche. Ils sont la représentation d’un schème opératoire, celui de l’enseignant, dans un premier temps, et celui construit par l’apprenant, dans un deuxième temps. En principe l’apprenant devrait toujours rédiger sa façon de faire avant d’aller en pratique. L’ensemble de ses aides à la tâche pourrait devenir son recueil d’expertise où il collige les représentations de ses pratiques.
La démonstration d’un savoir-faire par l’apprenant c’est sa capacité à expliciter ce qu’il va faire et de faire ce qu’il a explicité tout en tenant compte des circonstances où se déroule l’action dans la situation de travail..
La suite : Présenter efficacement un savoir-être.
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